GLI ou caution solidaire : quelle solution choisir ?
Lorsque vous mettez un bien en location, deux grandes options reviennent souvent : la caution solidaire et la garantie loyers impayés (GLI). Elles ont toutes les deux un but commun : limiter votre risque en cas de non-paiement. Mais leur fonctionnement, leurs forces et leurs limites sont très différents.
Choisir entre ces deux solutions n’est pas toujours évident. Certains bailleurs ne jurent que par la caution. D’autres ne se sentent à l’aise qu’avec une GLI. Cette page vous aide à comparer ces deux approches pour voir laquelle correspond le mieux à votre profil, à votre bien et à vos objectifs.
Comprendre les deux mécanismes
La caution solidaire repose sur une personne physique (ou parfois morale). Elle s’engage à payer à la place du locataire si ce dernier ne le fait plus. Son engagement est inscrit dans un acte de cautionnement. En cas d’impayé, vous pouvez vous tourner vers elle pour réclamer les sommes dues.
La garantie loyers impayés (GLI) repose sur un contrat d’assurance. Vous payez une cotisation, en général un pourcentage du loyer. En échange, l’assureur prend en charge les impayés selon les conditions prévues : plafond, durée, franchise. Certaines GLI couvrent aussi les dégradations et les frais de justice.
Avant de cliquer sur le bouton « Sécuriser mes loyers maintenant », il est important de comprendre cette différence de nature. La caution s’appuie sur la solvabilité d’une personne. La GLI s’appuie sur l’engagement d’un assureur soumis à un contrat. Vous ne mobilisez pas les mêmes acteurs, ni les mêmes leviers, en cas de problème.
Avantages et limites de la caution solidaire
La caution solidaire présente plusieurs avantages. Elle ne coûte rien en tant que telle. Elle rassure souvent le bailleur, surtout si la personne qui se porte caution a un profil solide : revenus stables, patrimoine, historique correct. En cas d’impayé, vous pouvez agir directement contre elle.
Mais la caution a aussi des limites. D’abord, sa solvabilité peut évoluer. Une situation professionnelle qui se dégrade, un changement personnel important, et la capacité réelle à payer peut diminuer. Ensuite, engager une action contre un proche du locataire (parent, ami, garant) peut être délicat. La tension personnelle peut freiner certaines démarches.
Enfin, même avec une caution, la procédure peut prendre du temps. Relances, mise en demeure, éventuelle action en justice. Pendant ce temps, vous continuez à supporter vos charges. La caution n’est donc pas toujours une garantie de protection rapide et simple.
Avantages et limites de la garantie loyers impayés (GLI)
La GLI offre une autre approche. Vous externalisez le risque auprès d’un assureur. En cas d’impayé, après la période prévue, celui-ci prend le relais et vous indemnise selon les plafonds définis. Vous bénéficiez souvent d’un accompagnement juridique. L’aspect humain est moins délicat, puisque vous ne devez rien à un proche du locataire.
En contrepartie, la GLI a un coût récurrent. Elle réduit légèrement votre rentabilité brute. Elle impose aussi des critères stricts de sélection du locataire. Revenus, type de contrat, taux d’effort. Si le dossier ne correspond pas, vous ne pourrez pas bénéficier de la garantie.
Il est important de vérifier les délais, les franchises et les plafonds. Une GLI bien lue peut être un allié précieux. Une GLI mal comprise peut créer une fausse impression de sécurité. D’où l’importance de comparer plusieurs offres et de lire les conditions avant de s’engager.
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Vers une combinaison adaptée à votre stratégie locative
Dans les faits, il n’existe pas une réponse unique. Certains bailleurs privilégient la GLI seule. D’autres préfèrent la caution seule. D’autres encore combinent les deux, selon les biens ou les profils de locataires. L’important est de choisir une stratégie alignée avec votre tolérance au risque, votre organisation et votre vision à long terme.
En comprenant bien le fonctionnement de la caution et de la GLI, vous sortez des idées reçues. Vous pouvez décider en connaissance de cause, bien au-delà des réflexes “tout assurance” ou “jamais d’assurance”. Vous adaptez vos choix à chaque bien et à chaque situation. C’est ainsi que vous construisez une gestion locative plus solide et plus sereine.
