Franchise, plafond, carence : les points à vérifier avant de signer

Une assurance loyers impayés peut sembler rassurante. Mais la réalité de la protection dépend de plusieurs clauses techniques. Trois d’entre elles jouent un rôle majeur : la franchise, le plafond et la carence. Elles déterminent ce que vous recevrez vraiment en cas de problème.

Cette page vous aide à comprendre ces notions. Vous pourrez ensuite lire vos contrats autrement. Vous verrez si une offre correspond à votre situation de bailleur, ou si elle laisse trop de zones de faiblesse.

La franchise : ce qui reste à votre charge

La franchise est la part de la perte que vous assumez vous-même. Elle peut prendre différentes formes. Par exemple, un nombre de mois d’impayés non indemnisés. Ou un montant fixe à votre charge.

Imaginons une franchise d’un mois. Si le locataire ne paie plus, le premier mois n’est pas indemnisé. L’assureur prend le relais ensuite. Avec une franchise plus longue, vous devez encaisser davantage de loyers manquants avant la prise en charge. Cela peut être difficile si votre marge de sécurité est faible.

Il n’y a pas de “bonne” franchise universelle. Tout dépend de vos capacités financières. En revanche, il est important de la repérer clairement. Vous pouvez ensuite décider si le niveau proposé est compatible avec votre trésorerie. Le bouton « Sécuriser mes loyers maintenant » peut alors être utilisé pour chercher des offres avec des franchises plus adaptées à votre profil.

Le plafond : jusqu’où l’assureur vous accompagne

Le plafond d’indemnisation indique le montant maximal que l’assureur versera. Il peut être exprimé en nombre de mois de loyers, ou en somme globale. Par exemple, jusqu’à 70 000 €, ou jusqu’à 24 mois d’impayés.

Si votre bien a un loyer modéré, un plafond “standard” peut suffire. En revanche, si vous louez un bien avec un loyer élevé, ou si vous avez peur d’une procédure particulièrement longue, un plafond trop bas devient un vrai problème. Une fois ce plafond atteint, vous êtes seul.

Comparer les plafonds vous permet de voir si la garantie suit vraiment l’enjeu financier. Une GLI très peu chère mais avec un plafond trop faible peut être une fausse bonne idée. À l’inverse, une prime légèrement plus élevée avec un plafond plus cohérent peut stabiliser réellement votre situation en cas d’impayé long.

La carence : la période pendant laquelle la garantie ne s’applique pas

La carence est une période de latence. Pendant ce laps de temps après la souscription, la garantie ne joue pas encore. Si un impayé survient durant cette période, vous ne serez pas indemnisé.

Par exemple, une carence de trois mois signifie que les loyers impayés survenant dans les trois premiers mois du contrat ne seront pas pris en charge. Cela protège l’assureur contre les souscriptions “de dernière minute” avant un impayé déjà prévisible. Mais cela crée aussi une zone à risque pour vous.

Il est important de vérifier la durée de cette carence. Si vous signez une GLI alors que le locataire est déjà en place depuis longtemps, la carence peut être plus courte, voire inexistante. Si vous signez au moment de l’entrée d’un nouveau locataire, elle sera souvent plus longue. Ces détails doivent entrer dans votre réflexion au moment de signer.

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Ces pages vous permettront de relier franchise, plafond et carence à l’ensemble du contrat, et à votre façon de gérer vos biens.

Clarifier les chiffres pour mieux protéger vos loyers

Franchise, plafond, carence. Ces trois mots peuvent sembler techniques. Pourtant, ils résument une grande partie de la réalité de votre assurance. Ils indiquent ce qui reste à votre charge, ce que vous pouvez espérer, et pendant quelle période vous êtes réellement couvert.

En les identifiant clairement, vous réduisez les malentendus. Vous savez ce que vous signez. Vous pouvez adapter votre choix de contrat à votre niveau de risque et à vos capacités financières. Ainsi, la GLI cesse d’être une simple ligne de coût. Elle devient un outil que vous maîtrisez mieux, au service de la stabilité de vos loyers.